Tout roule pour l’hirola

23/02/16

Les efforts de conservation d’un groupe Communautaire dans le nord-Est du Kenya portent ses fruits en doublant la population d’Hirola (Beatragus hunteri ou Damaliscus hunteri) dans son domaine. Cette antilope, l’une des plus menacées de la planète était au bord de l’extinction. Mais leur nombre a doublé dans le sanctuaire Ishaqbini en seulement trois ans et demi. Et les héros de cette histoire sont de simples pasteurs somaliens Abdullah (Kotile, Korisa, Hara et Abaratilo), qui vivent à leurs côtés sur la rive Est de la rivière Tana.

La plupart des gens n’ont jamais entendu parler de l’ hirola. Et pourtant, cette créature sans prétention est le cœur de ce qui peut être considéré comme l’opération de conservation la plus réussie de l’histoire récente.  L’hirola est connu comme « l’antilope à quatre yeux » du fait de ses glandes pré orbitales bien visibles. L’animal mesure 100 à 125 cm au garrot pour 80 à 118 kg. Sa robe est couleur ocre, plus grise chez les mâles que chez les femelles, avec un ventre plus clair et une petite bande blanche entre les yeux. Les cornes sont en forme de lyre et ornées de bourrelets annulaires très visibles. Elle ressemble en quelques sorte à un mélange de bubale et de damalisque avec des cornes de Cob de Buffon.

La communauté somalienne Abdullah qui est chargé de zone communautaire d’Ishaqbini a toujours eu de l’affection pour l’Hirola, dont la nature docile lui a valu le surnom  «d’antilope stupide»….. Elle est endémique : du nord-est du Kenya et au sud-ouest de la Somalie. Sa population à diminuée depuis 1990 de plus de 80% en raison de nombreux facteurs, en particulier  la maladie, la chasse et la perte d’habitat. Les relevés des années 70 donnaient environ 14 000 bêtes alors que 10 ans plus tard l’on n’en dénombrait déjà plus que 7 000. L’enquête la plus récente de recensement a eu lieu en 2010 et a estimé que la population d’Hirola était comprise de 402-466 individus. A ce rythme, la disparition rapide de l’espèce était inéluctable. Les servies Kenyan ont alors pris plusieurs mesures, translocation d’une partie des survivant à Tsavo, ainsi qu’une aide logistique au groupe communautaire Abdullah pour la création de la zone de conservation de 3000ha d’Ishaqbini.

En Août 2012, 48 hirolas ont été rassemblées à partir des zones environnantes et déplacées dans le sanctuaire communautaire d’Ishaqbini. Ce fut le premier sanctuaire clôturé sur un terrain communautaire au Kenya dédié à la conservation d’une espèce en danger critique. En Janvier 2016, une enquête aérienne et terrestre a révélé à quel point leur travail acharné avait porté ses fruits. On estime que 97 hirolas ont été trouvés dans le sanctuaire, dont plusieurs femmes lourdement enceintes.

Le projet est soutenu par le Northern Rangelands Trust, le Nature Conservancy, USAID Kenya et le Kenya Wildlife Service.

SOURCE Africageographic : 23/02/16 : ici

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