24/03/16
La dernière lettre d’information de PAPACO (Programme de l’UICN pour les Aires Protégées de l’Afrique du Centre et de l’Ouest) de mars 2016 nous annonce que le Niger, le Burkina et le Benin ont soumis à l’inscription du complexe W-Arly-Pendjari (WAP) comme bien du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le parc W Niger est le seul inscrit sur la liste pour le moment et cela depuis 1996.
Le processus d’inscription est actuellement proche de son aboutissement avec la soumission finale au Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO du dossier d’inscription du Complexe WAP. Ce Complexe d’une superficie totale de 1 030200 ha est un site d’une très grande importance pour la biodiversité : Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane d’Afrique de l’ouest.
Les paysages y sont diversifiés et exceptionnels : de vastes étendues de prairies aquatiques et de savanes herbeuses, des massifs rocheux (Gobnangou, Atakora) ainsi que de nombreuses collines forestières. La végétation comporte une large part d’herbacées mais aussi de ligneux qui constituent selon leur densité, des savanes arbustives, ou des savanes boisées.
Le parc de la Pendjari (Benin) est le parc le plus significatif du complexe en ce qui concerne la conservation de la faune. C’est un refuge pour plus de 100 espèces de mammifères (y compris de petits rongeurs et chiroptères), 150 espèces de reptiles et amphibiens ainsi que 534 espèces d’oiseaux. Il est aussi et surtout le refuge naturel le plus viable en Afrique de l’Ouest pour des espèces vulnérables ou menacées comme le guépard, le léopard, le damalisque, la Gazelle à front roux, l’hippopotame, le lycaon, l’éléphant et le lion. (Il n’y a jamais eu de girafes)
Malheureusement, la biodiversité présente est gravement menacée par divers facteurs : l’ empiétement agricole, la transhumance non contrôlée, le braconnage, l’exploitation forestière, les feux de brousse non contrôlés, l’envasement et la pollution des eaux de surface, le changement climatique, la récolte non durable des produits forestiers et du poisson…. et surtout la corruption et la mauvaise gérance.
Le dossier du Complexe W-Arly-Pendjari, rentre actuellement dans un processus d’étude qui dure généralement 18 mois. La délibération est attendue au cours de la 41e session du Comité du Patrimoine Mondial.
Le parc de la Pendjari est, de l’ensemble du complexe WAP, le plus facilement visitable à partir de Cotonou au Bénin.
Sources le 24/03/16 PAPACO et divers