Le difficile sauvetage de L’hippotrague noir géant d’Angola

16/03/16

Le biologiste Pedro Vaz Pinto (qui méritera en temps voulu un article à lui tout seul), redécouvreur de la Palanca Negra Gigante ou antilope Sable géante ou encore hippotrague noir géant d’Angola (Hippotragus niger variani) a expliquer récemment lors d’une conférence les difficultés qu’il rencontrait pour sortir la sous-espèce de la catégorie  « en danger critique d’extinction » de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)

Selon Pedro Vaz Pinto le scénario le plus probable est que l’hippotrague noir géant ne cessera jamais d’être sur la liste rouge de l’UICN. « De façon réaliste, nous pouvons et devons aspirer à obtenir une mise à niveau vers la catégorie « En danger » (EN), mais faire une autre mise à niveau vers la catégorie vulnérable (VU) semble irréaliste ou tout au moins peu probable à moyen terme »

Selon le biologiste, une augmentation de la population de cet animal n’a que peu d’importance tant que le taux de mortalité causé par le braconnage est aussi haut.

A l’heure actuel deux populations d’hippotragues noirs géants existent. L’une dans le parc national de Luando avec environ 100 individus, sous pression très forte du braconnage. La seconde dans le parc de Cangandala avec environ 40 bêtes, regroupées en semi liberté dans un enclos protégé par Pedro Vaz et son équipe. Cette année, environ 10 naissances ont été constatées à Cangandala, et environ 20 dans le parc de Luando.

Selon une étude menée dans les années 70′ environ 2000 Palanca négra parcourait encore le bush en Angola. Il était connu, à cette époque, cinq troupeaux d’hippotragues noirs géants dans le parc de Cangandala pour une population d’environ 150 bêtes, et dans l’immense parc de Luando l’on en comptait encore plus de 1500.

En raison de la guerre civile qui a suivi l’indépendance du pays, ses antilopes magnifiques ont été tuées sans discernement jusqu’à leur probable extinction en 1982. Plus aucune antilope sable géante n’est observée dans les forêts épaisses qui constituent son habitat pendant plus de 20 ans.

Mais le 26 février 2005, une série de photos prise par Pedro Vaz Pinto grâce à un appareil à déclenchement automatique révèle l’existence de quelques individus sauvages en bonne santé au cœur du parc de Luando.

Avec l’aide du Centre de recherche scientifique de l’Université Catholique d’Angola (UCAN), et le gouvernement angolais, il a depuis tout fait pour protéger ses derniers individus et les sauver de l’extinction. Pedro Vaz Pinto en captura un petit nombre, qu’il installa dans un grand enclos au cœur du parc de Cangandala. Depuis, le troupeau s’agrandit doucement sous le regard protecteur de son bienfaiteur.

L’UICN reconnait 4 sous-espèces d’hippotrague (Hippotragus niger) dont l’Hippotrague noir géant ou Palanca négra gigante (Hippotragus niger variani).

L’hippotrague noir (Hippotragus niger) est une espèce antilope de la famille des bovidés. Elle habite les savanes boisées de l’Afrique australe sur une zone qui couvre le Mozambique, la Tanzanie, le Zimbabwe, le nord du Botswana, la Zambie, la Namibie, l’Afrique du Sud, le sud de la République démocratique du Congo et le sud-est de l’Angola.

L’hippotrague noir géant(Hippotragus niger variani) est une sous-espèce ne vivant qu’en Angola. Elle est l’un des symbole du pays. Elle possède des cornes pouvant atteindre 1,65 mètre soit 30% de plus que les autres sous-espèces d’hippotragues en faisant à l’époque un trophée de chasse très recherché. C’est l’une des plus belles antilopes d’Afrique et l’une des plus en danger d’extinction au monde.

vous pouvez suivre les progrès de Pinto Vaz : ici

SOURCE du 16/03/16 ICI

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