16/02/2017
J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette opération l’année dernière lors du premier lâché d’oryx algazelles dans le parc national du désert de Ouadi Rimé-Ouadi Achim au Tchad. Vous pouvez lire mon article ICI.
L’opération se poursuit donc et le Sahara Conservation Fund, l’organisation chargée de sa réintroduction, a eu le plaisir d’annoncer la libération d’un deuxième troupeau de 23 bêtes, fin janvier 2017.
L’oryx algazelle appelé aussi oryx Dammah ou oryx blancs, étaient autrefois très répandu à travers toute l’Afrique du Nord, du Niger au Tchad en passant par la Libye. Mais cette espèce adaptée aux conditions extrêmes du désert du Sahara a été braconnée jusqu’à son extinction complète à l’état sauvage.
A partir des années 90′ on ne les trouve plus qu’en captivé dans divers zoos, en particulier en Europe, aux états Unis et dans les Emirats. Tous les individus en captivités sont des descendants d’un troupeau de 50 têtes capturées au Tchad dans les années 60′. Grâce à une bonne politique de gestion cette petite population a pu être multipliée et atteindre aujourd’hui plus de 5.000 individus dont une majorité vivent dans des réserves privées clôturées de l’émirat d’Abu Dhabi.
Quelques centaines d’oryx algazelles captifs ont bien été réintroduits dans plusieurs zones clôturées sur leur territoire d’origine, en particulier au Maroc, mais cette opération est la première à atteindre l’objectif ultime d’un retour total à la vie sauvage pour l’espèce.
La première libération dont j’avais parlé en mars 2016 a été une réussite. Les animaux après une période d’adaptation dans un grand enclos, ont été relâchés dans l’immense parc national de Ouadi Rimé-Ouadi Achim (78,000 km²). Depuis ils se portent tous très bien. Une oryx algazelle enceinte lors de sa libération a même donné naissance en septembre 2016 au premier bébé né sur le sol Tchadien depuis 27 ans.
Les experts du Sahara Conservation Fund, attendent pour les prochains mois la naissance d’autres bébés dont la procréation à cette fois eu lieu en liberté. Pour surveiller leurs déplacements dans ce parc immense tous les oryx Algazelles sont équipés de colliers GPS. L’operation va se poursuivre pour obtenir dans un délai de 5 ans une population saine et sauvage de 300 à 500 individus. Cette population permettra à terme de repeupler peu à peu le Sahara.
La réintroduction des oryx blancs est facilitée par l’absence de prédateurs, tous disparus de la régions depuis longtemps. Quant à la population locale, elle est heureuse de revoir cette espèce et souhaite la protéger. Le Tchad, depuis quelques années fait énormément d’effort pour protéger sa faune et sa flore. Le succès de cette réintroduction s’ajoute à de nombreuses autres initiatives comme la reprise en mains du parc de Zakouma, la protection des éléphants de Mayo Kebbi, la création du parc de Sena Oura ou le classement du massif désertique d’Ennedi.
Pour le moment l’espèce est toujours classée « EW » (éteinte à l’état sauvage) sur la liste rouge de l’UICN.
Sources :
C’est plutôt une bonne nouvelle… ça fait du bien de temps en temps 🙂
J’aimeJ’aime