352 271 éléphants des savanes en Afrique

01/09/16

Après quelques jours de congés, je reprends le fil de l’actualité de la faune Africaine. La grande info du moment c’est la présentation lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Hawaî des résultats du « Great Elephant Census« (GEC). C’est le grand plus recensement des éléphants des savanes (Loxodonta africana) jamais effectué sur l’ensemble du continent africain et réalisé grâce au milliardaire philanthrope Paul G. Allen.

J’ai déjà parlé du GEC de Paul Allen ICI et de nombreuses fois de la baisse alarmante des populations d’éléphants en Afrique, notamment lors du rapport récent sur le braconnage réalisé par l’UICN (ICI). Globalement les résultats sont les mêmes, mais là ou l’UICN restait vague sur les données chiffrées, le « Great Elephant Census » (GEC) donne des résultats clairs et dramatiques….

Le GEC montre qu’il ne reste que 352 271 éléphants dans les 18 pays prospectés (représentant la quasi totalité de l’aire de répartition de l’éléphant des savanes). Le déclin atteint 30% de la population entre 2007 et 2014 soit une baisse de 144 000 éléphants. La population restante a été observée à 84% dans des zones protégées et seulement 16% hors de parcs et réserves.

Paul Allen s’est investi personnellement en temps et en énergie, et il a également dépensé plus de 7 millions de dollars dans le projet GEC depuis son lancement en 2013. Le projet a exigé 81 avions pour le survole de 463 000 kilomètres dans les 18 pays africains.

Les résultats du GEC seront disponible pour la 17e réunion de la Conférence des Parties de la CITES CoP17 qui se tiendra fin du mois à Johannesburg en Afrique du Sud et permettront aux pays concernés de mener des actions concrètes rapidement.

Paul Allen quant à lui va poursuivre son action : A présent il souhaite recenser les éléphants des forêts (Loxodonta cyclotis). C’est un projet encore plus complexe, impossible par méthode aérienne et dans des pays très instables politiquement. Il y a urgence… Les dernières estimations indiquent une baisse de 65% de la population entre 2002  et 2013.

Pire, une autre étude publiée elle aussi hier et effectuée par Andrea Turkalo à Dzangha Sangha en Centrafrique (dont j’avais déjà parlé ICI), montre que les éléphants des forets ont des mœurs bien différents de ceux des éléphants des savanes, mettant en péril l’espèce.

Selon cette étude, les éléphants de forêt se reproduisent seulement à un âge avancé, et ce avec un grand espacement entre les gestations.  Il faut plus de 20 ans pour que les femelles commencent à se reproduire, et elles donnent naissance seulement une fois tous les cinq à six ans. Ce taux de reproduction signifie que la croissance de la population des forets est environ trois fois plus lente que pour les éléphants des savanes.

La lutte contre le braconnage et le commerce de l’ivoire ainsi que la protection des grands espaces africains doit prendre rapidement une nouvelle ampleur faute de quoi l’éléphant disparaîtra du continent africain d’ici 20 ans.

PLUS D’INFORMATIONS :

AIDER :

LA NEWS : BBC ICI et National Geographic ICI PHOTO par Will Burrard Lucas

 

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